Emeraude :

 

Mohs (dureté) : 7.5 - 8

Forme cristalline :  Hexagonale.

Composition chimique : Silicate d’aluminium et béryllium.

Couleur : Nuance de vert.

Origine : Afrique du sud, Australie, Brésil, Colombie, Inde, Madagascar, Russie, Tanzanie, USA.

Signe astrologique : Cancer, Taureau, Poisson.

 

Plan physique :

Elle renforce et stimule le système immunitaire. Elle apaise les sinusites, maux de tête, l’épilepsie, affections oculaires, cardiaque et intestinale.

 

Plan émotionnel :

Pierre de Jeunesse et de Connaissance. Elle aide au développement physique et intellectuel. Elle apporte calme et paix intérieure. Elle apporte modération et conciliation. Elle favorise l’harmonie, la justice, l’honnêteté. Ravive la mémoire et soutient la réalisation d’objectifs et de projet.

 

Purification : Eau distillée salée, ou Fumigation.

Rechargement : Lumière Soleil, sur druse de Quartz ou Fleur de Vie.

 

L’origine du mot émeraude est très lointaine.

Du grec « SMARAGDOS », et très probablement dérivé du sanskrit « SAMÂRAKA », qui lui-même viendrait du terme perse « ZAMARAT » signifiant « cœur de pierre ». On ignore si le mot s’est répandu d’Est en Ouest ou l’inverse.

Les premières Emeraudes nous viennent des mythiques mines de Cléopâtre (VII), elles auraient été découvertes dans le courant de la deuxième moitié du 3 -ème siècles.             

Une exploitation plus poussée du désert oriental va permettre de découvrir les premières mines de béryl autour du Mont SMARAGDUS des romains qui sera exploité jusqu’au XVI -ème.

Perdue dès l’antiquité, ce n’est qu’au XIX -ème que leur mine fût retrouvée.

À Rome l’émeraude est l’attribut de vénus, la seule des sept planètes du zodiaque à être représentée par une divinité féminine. Ils faisaient venir la pierre du gisement d’Habachtal en Autriche découverte par des tribus celtes, elle a également été exploitée par les Romains. À l’époque, cette pierre était utilisée comme instrument optique. Néron s’en serait servi pour corriger sa myopie lorsqu’il regardait les combats de gladiateurs.

La table d’émeraude :

Apparut au 1er siècle de l’ère chrétienne. La table d’Emeraude est un texte, que certains attribuent directement à Hermès TRISMEGISTE.

Hermès fils de Zeus et de Maïa, messager des Dieux autrefois on appelait « Hermès » les bornes de bois ou de pierres, qui aux carrefours des routes servaient de poteaux indicateurs. Hermès serait aussi né en tant que dieu des phallus de pierre.

Selon la légende La table d’émeraude fût retrouvée dans son tombeau.

 Célèbre au sein de la communauté des alchimistes, les douze axiomes résumant cette doctrine referment les sept lois fondamentales d’Hermès connues sous le nom de KYBALION.

 Le KYBALION a pour postulat que tout est Esprit (l’univers est mental).

 Brièvement exposé, le symbolisme du texte de la table d’Emeraude reprend le développement de la création à partir de l’unité originelle. Autrement dit, La table d’émeraude est destinée à la méditation.

Dans la Kabbale :

 La Kabbale est une tradition ésotérique du judaïsme, présentée comme la prétendue « Loi orale et secrète » donnée par YHWH à Moïse sur le mont Sinaï, en même temps que la « Loi écrite et publique » (la Torah). Elle trouve sa source dans les courants mystiques du judaïsme synagogal antique.

Le mot « kabbale » (Qabalah en hébreu) signifie « réception » au sens le plus général, le terme est parfois interprété comme « tradition ». Le kabbaliste est donc celui qui a reçu (de l'hébreu קיבל Qibel) la tradition. Le mot kabbale ne désigne pas un dogme, mais un courant à l'intérieur du judaïsme et un état d'esprit.

Selon le Sepher Yetzirah « Livre de formation » apparait vers le IIIème ou IVème siècles, l’émeraude est associée à la séphira Hokhmah qui représente la sagesse ainsi que le chiffre deux.

Attribué directement à Abraham mais c’est au Xème siècles qu’il prend ce nom chez SABBATÄ DONNOLO.

Il exprime en 6 chapitres, la création des dix sephirot, des 12 lettres simples, des 7 lettres double et des 3 lettre mère. Elles ont formé 231 portes.

 

Le bouddha d’émeraude :

Son origine est entourée de légende.

Elle a fait son apparition en 1434 à Chiang mai, ville à l’extrême nord de l’actuel Thaïlande.

Elle aurait été trouvée dans un Chedi, c’est une structure bouddhiste ayant une représentation aniconique du bouddha.

Le Chedi se trouvai à WAT PA YIA dans un monastère de la forêt de bambous. Il aurait été entravé par la foudre réduisant la pagode en cendre.

Tous les moines occupant le monastère vinrent aider à éteindre l’incendie, plus tard l’abbé du monastère retrouve parmi les objets qui furent épargné, ce qui semble être une statue de Bouddha en stuc.

Cette statue aurait alors été placé dans la résidence de l’abbé du temple. Plus tard, ce dernier remarqua que le stuc se fendillait au niveau de nez, intrigué il se mit à gratter, découvrant un bouddha fait d’une seul est même pierre verte translucide.

Il ne lui fit pas longtemps pour penser à une grosse émeraude.

Le bruit couru vite aux oreilles du roi. Par la suite le roi de Chiang Maï désira récupérer la statue et envoya un convoi d’éléphant pour la ramener. Au retour, l’éléphant portant le bouddha se trompa de route, insistant à trois reprises pour lui faire reprendre le chemin du palais, pourtant l’éléphant ne dévie pas de sa route.

Cela fût pris comme un signe divin et le roi ne voulant pas contrarier les ordres divins, laissa la statue dans la ville au sein d’un temple spécialement construit pour elle.

Aujourd’hui connu sous le nom de WAT PHRA KAEO DON TAO.

 

L’émeraude du mariage d’Henri I (1031-1060) :

Taillé dès l’Antiquité, une émeraude de 51.5 carats fût apportée par Anne de Kiev lors de son mariage avec Henri I

Henri I l’offrir plus tard au trésor de l’abbaye de St Denis pour le sacre des rois de France.

Louis IX (1226-1270) la fit monter sur le Lys centrale de la St couronne de France.

 

L’émeraude de louis XIV (1638-1715) :

Rectangulaire, de très belles couleurs, d’un poids de 17 carats et estimé à 12000 livres (400000 euros).

Elle fut achetée par Louis XIV et conserver parmi ces collections de la salle du trésor de la galerie de minéralogie-géologie du jardin des plantes.

En 1774, cette émeraude avait orné la parure de couleur de Marie Leczinska.

 

 

Maure au plateau d’émeraude

Cette statuette mesurant 58 cm et fait dans un bois de poirier laqué.

Crée par Balthazar PERMOSER (1651-1732) sur ordre d’auguste II le fort, pour mettre en valeur les Emeraude de Chivor-Somondoco.

Elle est décorée d’émeraude, de Rubis, de Saphir, de Grenat. Le plat qu’il tient et fais d’écaille de tortue. Elle représente un MAURE portant un plateau posé dessus, des émeraudes brutes posé sur gangue.

 Aujourd’hui cette statuette est visible au Grünes Gewölbe (« la Voûte verte ») nom allemand du musée renfermant la plus importante collection de trésors en Europe, il se trouve à Dresde en saxe (Allemagne).

 

 

Nuestra senora de la conception et sa couronne :

Popayán est la capitale du département de Cauca, au sud de la Colombie, la ville de Popayán fut fondée le 13 janvier 1537 par le conquistador Sebastián de Belalcázar. Elle est surnommée « la ville blanche de Colombie », édifiée à la croisée des routes commerciales reliant Quito (Équateur) et les grands ports de la côte des Caraïbes. La superficie de la municipalité de Popayán est de 512 km2. Elle est située à 1 760 m d'altitude, à proximité du volcan Puracé.

La couronne de la Vierge de Popayán, connue sous le nom de couronne des Andes, est une couronne votive, réalisée aux XVIIe et XVIIIe siècles pour orner une statue de la Vierge Marie de la cathédrale de Popayán

Adorée comme une véritable divinité par les Indiens MUICAS.

Selon les croyances populaires cette couronne avait été offerte par la population colombiennes POPAYAN.

Epargné par la peste qui avait frappé la population locale pendant 3 longues années.

24 orfévrées auraient travaillé sans interruption pendant 6 années pour la réaliser à partir d’un bloc d’or massif, joyau considéré par la population comme l’un dés plus précieux du monde.

La couronne et orné de 447 émeraudes et représente un poids total en pierres estimé à environ 1500 carats(300grammes).

La plus importante de ces pierres aurait appartenu à l’inca ATAHUALPA, sauvagement assassiné par PIZZARO en 1533.

Vers 1630 le pirate MORGAN et ses hommes volerons la couronne et repartirons a Roatán une île du Honduras, dans la mer des Caraïbes Le règne des pirates sur la région a pris fin à partir de 1650, quand les Espagnols ont attaqué leur principale base, à Port Royal.

 Après plusieurs affrontements d'une rare violence, les pirates se sont finalement soumis à la couronne espagnole.

 Vers 1818, Simon Bolivar général et homme d'État vénézuélien surnommé El Libertador, la retrouva parmi les bijoux des Espagnols qu’il avait vaincus.

Elle disparue plus d’un siècle, c’est en 1969 que le syndicat des commerçants de New-York annonca qu’il l’avait retrouvé

Le trésor d’état de Vienne

Parmi ses collections, trésor du temps devenu en 1745 la maison de Habsbourg-Lorraine.

Il existe un cristal d’émeraude acquis par la famille de HABSBOURG, pesant 2205 carats.

Il existe aussi une coupe monolithe de 12cm de haut taillé dans un cristal d’émeraude pesant 2680carats.

Elle fut prise à Césarée par les croisés en 1001, GUILLAUME de TYR (historien des croisade) écrit à propos de la bataille de CESAREE : « Il y péril tant de monde que les pieds de ceux qui se livraient à ce carnage étaient inondé du sang de leur victimes. »

Plus loin il ajouta : « existant aussi la cupidité de leurs ennemis, qui leur ouvraient le ventre pour chercher jusqu’au fond de leurs entrailles les objets qui y étaient cachés. »

Le butin fit partager entre les différents pays chrétiens qui pris part aux croisades, la vasque fut octroyée aux Génois qui, la croyant faite d’une énorme émeraude, en firent don à l’église Saint-Laurent, à Gênes.

Bien plus tard après la diffusion des romans du Graal, et sur la foi de sa couleur verte, beaucoup se mit à penser que ce sacro cantino était bel et bien le « SAN GREAL ».

 

L’émeraude de Lucifer :

C’est du front de Lucifer que serait tombée l’émeraude dans laquelle fut façonné la coupe du Graal.

Dieu, avant le monde créa le paradis et les Anges.

Dieu savait que le Mal un jour ou l'autre viendrait.

Il créa donc ses légions célestes et leur chef, l'archange Lucifer, un chérubin protecteur aux ailes déployées.

Lucifer était l’empreinte de la ressemblance de son Créateur.

Il était plein de sagesse et parfait en beauté.

Il était dans les délices d'Eden, le jardin de Dieu, et marchait au milieu de pierres étincelantes.

Il était couvert de toute espèce de pierres précieuses, de sardoine, de topaze, de diamant, de chrysolithe, d'onyx, de jaspe, de saphir, d'escarboucle, d'émeraude, et d’or ;

Des tambourins et des flûtes étaient à son service, préparés pour le jour où il fut créé.…

Celui-ci devint rapidement le plus aimé, le plus respecté et le plus puissant des anges.

Fier de sa grandeur, il s’enorgueillit de sa force excessive, il s’enfla présomptueusement, se vanta avec trop de hauteur, fit briller son éclat avec plus d’ostentation qu’il n’en avait le droit.

Il disait ainsi : "Moi, Le Lumineux,

Astre brillant, fils de l’aurore, chef de tous les anges et le plus puissant, intelligent et beau d'entre eux

Je monterai au plus haut des Cieux, j'établirai mon trône au-dessus des Astres ;

Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, à l'extrémité du septentrion ;

Je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très Haut."

Il réussit à convaincre d'autres anges de devenir leur Roi.

Ceux-ci lui offrirent une couronne d'or, surmontée du Lapis Exilis, une étincelante pierre d'émeraude verte.

Un autre groupe d'anges intervint pour ramener Lucifer et ses fidèles à la raison.

Leur chef fondit sur Lucifer en s’écriant : MI-KA-EL ? (En hébreu : Qui est comme Dieu ?), et pendant le conflit, avec son épée flamboyante, il frappa le Lapis Exilis étincelant de la couronne de son adversaire Lucifer.

La pierre d'émeraude verte tomba alors à travers tous les anneaux célestes au jardin d'Eden.

Alors des anges fidèles de Dieu descendirent en Eden, ils recueillirent l'émeraude et la taillèrent en une coupe de cent quarante-quatre facettes : le saint Graal.

 

Le collier de la Liberté :

Treize grosses émeraudes de forme poire, treize grosses émeraudes carrées, treize petites émeraudes carrées, toutes entourées de diamants, le tout monté sur un collier d'or et d'argent, tel se présente le fascinant Collier de la Liberté.

 Beaucoup de joyaux de grande valeur traînent avec eux leur légende. Voici celle de ce fabuleux collier. A-t-elle un fond de vérité ?

Si oui, elle jetterait un aperçu nouveau sur les relations que Benjamin Franklin eut avec la France à l'époque de la Guerre d'Indépendance des Etats-Unis.

 Si non, s'il ne s'agit que de l'un de ces récits fantasques qui accompagnent bien souvent l'histoire des grands joyaux, elle aura tout au moins le mérite de nous faire rêver et peut être de nous divertir.

 Septembre 1777.

Philadelphie vient d'être prise d'assaut. Dans la confusion qui s'ensuit, des bruits alarmants circulent sur la sécurité de Tadeusz Kosciusko, ce Polonais chevaleresque qui, tout comme Rochambeau et La Fayette, avait bondi vers l'Amérique pour défendre la cause de la liberté des peuples. Kosciusko, homme galant et galant homme, avait conquis le cœur de bien des femmes à la cour du roi Louis XVI, où il était fêté et adulé à l'envi. Parmi ces dames, se trouvait une comtesse, d'origine polonaise comme notre héros, célèbre par sa beauté.

Un soir où elle assistait à un bal masqué, on annonça tout à la fois la prise de Philadelphie et la méconnaissance que l'on avait du sort du héros polonais. Envahie par un profond désespoir, elle ordonna à son cocher de la conduire. Aussitôt chez Benjamin Franklin qui résidait alors à Passy.

 II était assez tard lorsqu’elle parvint à destination. L'Ambassadeur corrigeait des épreuves d'imprimerie. La comtesse se présenta masquée. Fort surpris de cette visite nocturne, Franklin la reçut cependant et s'enquit de ce qu'elle attendait de lui. La comtesse lui confia son désarroi. Avec un bon sourire, Franklin lui répondit que ses craintes n'étaient pas fondées, car les nouvelles qu'il venait de recevoir de Philadelphie ne pouvaient laisser aucun doute sur le sort de Kosciusko, qui était bien vivant.

Rassurée et toute à sa joie, la jeune femme voulut témoigner sa reconnaissance au grand homme. Se dépouilla de son collier d'émeraudes et de diamants, elle l'offrit à Franklin en lui disant : « Prenez-le' il y a sur ce collier treize émeraudes en poire et deux fois treize émeraudes carrées, une de chaque sorte pour chacune des treize colonies américaines. Je vous en supplie, acceptez ce bijou et faites-en l'usage qui vous semblera bon au nom de la liberté ». Franklin plaça chez des banquiers le Collier de la Liberté.

 C'est ainsi qu'il avait baptisé le joyau de la comtesse. La légende ajoute que, grâce à la somme qu'il en obtint, la cause américaine put triompher. N'est-ce pas déjà là une belle histoire ? Et pourtant, elle n'est pas terminée. Au cours de la période troublée suscitée par la Révolution française, le collier disparaît.

Mystérieusement, il réapparaît en 1850, parfaitement intact, au Mont de Piété de Paris. Les années passent sans que personne ne vienne, avec la « reconnaissance », dégager ce joyau qui avait servi une si noble cause. Lorsque le temps légal de conservation au Mont de Piété fut écoulé, le collier fut mis en vente.

Les acquéreurs en furent, en 1925, les joailliers Van Cleef et Arpels, qui en sont toujours les heureux propriétaires.

Sources : Archives Van Cleef et Arpels HATEM Simone : L'Empire des perles et de pierres précieuses (Plon, Paris J956)

 


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